Définition d’un mécanisme de financement durable de la filière « déchets solides » à Conakry en Guinée
En 2019, la Guinée a adopté une nouvelle stratégie de professionnalisation de la gestion des déchets autour de 4 grands axes : renforcer l’environnement juridique et institutionnel ; moderniser les infrastructures et les équipements et favoriser les PPP ; renforcer les capacités des acteurs ; institutionnaliser des mécanismes de financement et de suivi adaptés.
Malgré une amélioration sensible de la gestion des déchets solides à Conakry ces dernières années, le taux de collecte des déchets reste inférieur à 40% sur l’agglomération. La pré-collecte, en principe entièrement financée par les usagers, est assurée par une centaine de PME, et secondée par l’Agence Nationale d’Assainissement et de Salubrité Publique (ANASP) et un prestataire privé pour la mise en place de points d’apport volontaire, la pré-collecte sur les grands axes et la collecte. La décharge de « La Minière », gérée par un opérateur privé délégué par l’ANASP, vers laquelle sont transférés les déchets est saturée et aurait dû être fermée depuis les années 90.
La restructuration de l’aval de la filière prévoit entre autres l’extension des centres de transfert, la construction d’un nouveau centre d’enfouissement technique à Baritodé et la valorisation des déchets par biogaz. L’identification d’un mécanisme de financement des coûts récurrents du service de gestion des déchets à Conakry est un enjeu majeur de pérennisation du service. Sa mise en place constituera une expérience dont les enseignements pourront alimenter la réflexion dans les villes secondaires de Guinée.
Phœnix, en sous-traitance d’Artelia, est chargé par l’AFD de préparer, coordonner et alimenter la réflexion en cours parmi les acteurs du secteur, identifier des options concrètes de financement viable et durable permettant l’équilibre financier du secteur et élaborer un plan d’actions permettant l’opérationnalisation du mécanisme de financement retenu.
