Développement intégré des zones résidentielles périphériques de Bishkek, Kirghizstan
La population de Bishkek, capitale du Kirghizstan, a quasiment doublé depuis 1989 et dépasse aujourd’hui 1 million d’habitants. Dans les 15 prochaines années, elle devrait augmenter de 40%. Cette croissance, non maitrisée, s’est traduite par un fort étalement urbain, représentant un défi majeur en termes d’accès aux services de base.
La municipalité de Bishkek s’est saisie du problème en se concentrant dans un premier temps sur cinq zones prioritaires en périphérie de la ville : Kalys-Ordo, Ak-Bosogo, Archa-Beshik, Bakai-Ata, Rukhiy-Muras. Ces zones regroupent environ 75.000 habitants et souffrent d’un manque de services urbains de base mais aussi d’activités économiques et commerciales.
Avec l’appui de Cities Development Initiative for Asia (CDIA), un fonds administré par la Banque Asiatique de Développement (BAD), Groupe Huit et Deka Group ont été chargés d’identifier un programme d’investissement pour améliorer la qualité de vie des populations dans ces zones périphériques. Phoenix a été associé au groupement en tant que spécialiste des finances municipales, de l’analyse économique et financière et du montage financier des programmes de financement.
Sur la base d’un diagnostic urbain complet, une vision stratégique du développement de la ville a été élaborée en associant largement non seulement les autorités municipales mais aussi les communautés directement impliquées dans les quartiers.
Développement territorial intégré, inclusion sociale, renforcement de l’économie locale, préservation des atouts environnementaux sont les piliers du programme d’amélioration de la qualité de vie dans les quartiers.
Il prévoit :
- le développement de « centralités » au sein des quartiers pour les transformer en zones véritablement urbaines dotées de services publics, d’infrastructures et d’activités commerciales et génératrices de revenus,
- la création de cinq complexes sociaux multifonctionnels, des jardins d’enfants, des installations de loisirs, des parcs, ainsi que des corridors verts et bleus et des solutions basées sur la nature pour renforcer la résilience des quartiers,
- l’amélioration des infrastructures publiques, tels que des accès routiers, des ouvrages de franchissement, des infrastructures d’assainissement, de drainage et de gestion des inondations,
- des actions de renforcement de capacité pour soutenir la ville dans la mise en œuvre des investissements.
Le coût du programme atteint près de 140 millions d’USD d’investissement, à réaliser dans les 10 prochaines années. Il pourra bénéficier de l’appui de la Banque Asiatique de Développement et de l’Asian Infrastructure Investment Bank (AIIB).